Page:Germain - Œuvres philosophiques, 1896.djvu/216

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l’alchimie et les veilles astronomiques, se montre imbu de tous les préjugés de son temps. Il était assis sur les confins de deux siècles. Il tint aux ténèbres qui l’ont précédé et à la lumière qui l’a suivi. Ce contraste, cette étrange association de l’erreur et de la vérité trouve une image sensible et physique dans le spectacle du matin : l’empire du ciel paraît divisé, le cercle de la nuit fugitive est encore tracé dans le vague des airs, les rayons de l’aurore viennent se briser à cette barrière, et les ombres, en reculant, semblent combattre les premiers traits d’un jour pur.

La simplicité n’est pas essentiellement un principe, un axiome, c’est le résultat de travaux ; ce n’est pas une idée de l’enfance du monde, elle appartient à la maturité des hommes. C’est la plus grande des vérités que l’observation constante arrache à l’illusion des effets ; ce ne peut être qu’un reste de la science primitive.

La lumière fut produite pour embellir le