Page:Germain - Œuvres philosophiques, 1896.djvu/293

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les mémoires de la Société de Gottingue. J’ai le plaisir de vous en envoyer les prémisses lesquelles, comme j’espère, vous feront quelque plaisir. Vous me pardonnerez que cette fois je ne puis m’étendre davantage sur la belle démonstration de mes théorèmes arithmétiques. J’admire la sagacité avec laquelle vous avez pu en si peu de temps y parvenir. J’espère de pouvoir bientôt publier toute la théorie dont ces propositions élégantes font partie, avec une foule d’autres choses. Que mes occupations arithmétiques me rendent heureux dans un temps où je ne vois autour de moi que le malheur et le désespoir ! Ce ne sont que les sciences, le sein de sa famille et la correspondance avec ses amis chéris, où l’on puisse se dédommager et se reposer de l’affliction générale.

L’ouvrage sur le calcul des orbites des planètes, dont je vous ai parlé dans ma dernière lettre, est enfin sous presse. J’espère qu’il sera achevé dans quelques mois. Je n’ai pas redouté la peine de le traduire en latin ; afin qu’il puisse trouver un plus grand nombre de lecteurs.

Soyez toujours aussi heureuse, ma chère amie, que vos rares qualités d’esprit et de cœur le méritent, et continuez de temps en temps de me re-