Page:Germain - Œuvres philosophiques, 1896.djvu/297

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0 = 2 - 2e (eλω - eω(2-λ)) (eλω - e-λω) (cos.λω + cos.(1-λ)ω)

si on y fait λ=, elle devient

0 = 2 - 2e (eω - eω) (eω - e-ω) (2cos.ω)

Or, celle-ci n’est pas satisfaite par la supposition sin. ω = 0 ; elle le serait seulement par la supposition ω = 0 ou ω égal à un infiniment petit, cas dont on fait abstraction.

La solution sin. ω = 0 ou ω = Kπ est d’ailleurs inadmissible, puisqu’elle donne des valeurs infinies pour les coefficients γ, γ’, δ’, page 153 (et toujours en faisant λ= C’est ce qu’aurait dû remarquer Euler, lorsqu’il dit, page 156 : Multiplicemus omnes coefficientes per sin. ω. On peut bien multiplier l’ordonnée d’une courbe par une constante, afin de rendre cette courbe sensible par une construction géométrique, mais on ne peut pas multiplier par zéro. Il n’y a donc que la seconde solution qui soit légitime, et quant à celle-ci je ne vois rien à lui objecter.

Lorsque Mlle Sophie a voulu considérer le cas général elle est, ce me semble, tombée dans la même erreur qu’Euler,[1] en faisant sin.λω=0.

  1. Léonard Euler, mathématicien, né à Bâle en 1707, mort à Pétersbourg en 1783.