Page:Germain - Œuvres philosophiques, 1896.djvu/35

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tions intégrales de ce problème : cette solution avait toute la généralité dont la nature de la question la rend susceptible. M. Euler, peu de temps après, en donna une, fondée sur les mêmes principes, et où il est conduit aux mêmes résultats par une méthode semblable. Ces deux grands géomètres ne différaient que sur la manière d’assujettir à la loi de continuité les fonctions arbitraires que le calcul introduisait dans les intégrales. M. Bernouilli prétendit que la méthode de Taylor, qui, le premier, avait résolu le problème des cordes vibrantes, mais dans une hypothèse particulière, était, par sa nature, aussi générale que la nouvelle méthode, et il réduisait par là le mérite de la solution qu’elle donne à celui d’avoir su employer une analyse alors toute nouvelle, celle des équations aux différences partielles[1] ».

Peu de géomètres, ajoute l’infortuné secrétaire de l’Académie des Sciences, ont partagé l’opinion de Bernouilli quant à la généralité des méthodes elles-mêmes.

  1. Condorcet, Éloge de Bernouilli.