études de Sophie Germain sur les surfaces élastiques, ajoute en note : « On apprécierait imparfaitement la haute portée de Mlle Germain si on se bornait à l’envisager comme géomètre ; quel que soit l’éminent mérite mathématique dont elle a fait preuve, son excellent discours posthume sur l’état des sciences et des lettres aux différentes époques de leur culture, indique, en effet, une philosophie très élevée, à la fois sage et énergique, dont bien peu d’esprits supérieurs ont aujourd’hui un sentiment aussi net et aussi profond. J’attacherai toujours le plus grand prix à la conformité générale que j’ai aperçue dans cet écrit avec ma propre manière de concevoir l’ensemble du développement intellectuel de l’humanité ».
C’est ce discours, aujourd’hui fort oublié, sur lequel nous voulons attirer l’attention des esprits curieux de toute aspiration sincère vers la vérité.
Le premier chapitre est fort court. L’auteur, étudiant les voies de l’esprit humain, aperçoit le développement des sciences et des lettres dominées par un sentiment commun. « Dirigées vers un même but, nos recherches, dit-elle, dans les différents genres d’étude emploient des procédés qui sont aussi les mêmes : Les oracles du goût ressemblent aux arrêts de la raison ».
Attentive à signaler le solide terrain sur lequel les œuvres excellentes et durables se rejoignent et se tou-