Page:Germain - Œuvres philosophiques, 1896.djvu/86

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

CONSIDÉRATIONS GÉNÉRALES
SUR
L’ÉTAT DES SCIENCES
ET DES LETTRES
PAR
SOPHIE GERMAIN

CHAPITRE I
COMMENT LES SCIENCES ET LES LETTRES SONT DOMINÉES PAR UN SENTIMENT QUI LEUR EST COMMUN.

Lorsqu’on envisage sous un point de vue général les divers travaux de l’esprit humain, on est frappé de leur similitude. Partout de certaines lois ont été observées, ou, si elles ne l’ont pas été, leur défaut s’est fait sentir. Dans ce dernier cas, soit que l’ouvrage renferme un corps de doctrines, soit qu’il ait été destiné au simple amusement, l’auteur n’a pas rempli les conditions de la durée.