Page:Germain - Œuvres philosophiques, 1896.djvu/95

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

vrage même, elles deviendront peut-être l’origine d’une production nouvelle. Ainsi la branche développée dans la saison actuelle, offre quelquefois le rudiment d’une végétation prochaine.

Les différentes parties du style seront ensuite l’objet d’un autre genre de corrections. L’homme de lettres s’occupera du choix des mots, de leur arrangement, de l’harmonie du vers ou de celle de la phrase. Un grand nombre de convenances difficiles à concilier seront soumises au jugement du goût, du goût, tantôt si prompt à décider, tantôt si lent à prononcer ; dont les opérations échappent souvent à l’attention, mais qui pourtant agit toujours conformément aux règles de la raison, lors même qu’il semble ne suivre d’autres lois que ses propres caprices.

La langue des calculs peut donner lieu à des corrections qui lui sont propres ; car elle a aussi son style, et tous les auteurs ne l’écrivent pas avec le même degré de perfection. Au choix des mots correspond celui des caractères. À la vérité, ceux-ci sont tellement conventionnels, qu’il faut, dans chaque occasion, exprimer quelle valeur on leur attribue ; cependant leur emploi est astreint