Page:Germain - Œuvres philosophiques, 1896.djvu/99

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d’observations, de comparaisons, de théories, de vérités incontestables, il n’aura plus à refaire les premiers pas ; ses forces réelles augmenteront chaque jour ; et déjà nous nous trouvons ramenés par la voie sûre d’une instruction approfondie, vers ces idées de simplicité et d’unité qui furent autrefois des révélations du génie devinant sa propre nature, et s’efforçant d’en étendre les lois sur l’univers entier.

Ah ! n’en doutons plus, les sciences, les lettres et les beaux-arts sont nés d’un seul et même sentiment. Ils ont reproduit, suivant les moyens qui constituent l’essence de chacun d’eux, des copies sans cesse renouvelées de ce modèle inné, type universel de vérité, si fortement empreint dans les esprits supérieurs.

Dans le chapitre suivant nous verrons, en jetant un coup d’œil sur l’histoire de l’esprit humain, comment, jusque dans ses écarts mêmes et en vertu des lois de son être, tous ses efforts ont été dirigés vers l’ordre, la simplicité et l’unité de conception.