Page:Germain - Œuvres philosophiques, 1896.djvu/100

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.



CHAPITRE II

CONSIDÉRATIONS GÉNÉRALES SUR L’ÉTAT DES
SCIENCES ET DES LETTRES
AUX DIFFÉRENTES ÉPOQUES DE LEUR CULTURE


Si nous remontons jusqu’à l’origine de la littérature, nous verrons qu’elle a commencé la première fois que, sortant du cercle étroit des intérêts personnels, l’homme a essayé de communiquer à ses semblables des sentiments et des idées qui n’avaient aucun but usuel.

Le récit des événements remarquables, la peinture des grandes scènes de la nature, n’étaient encore que de simples copies de choses existantes.

Lorsque, au lieu de s’astreindre à faire le récit de certains faits ou à dévoiler un certain état de choses, l’homme de génie est parvenu à reproduire, à l’aide d’une action dont il avait imaginé les ressorts, des impressions reçues d’ailleurs, il