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cité quelquefois aussi, de préférence quand son témoignage viendra confirmer un fait constaté, par un autre auteur ou suggéré par les monuments eux-mêmes. Les auteurs des traités d’agriculture, Caton l’Ancien, Varron, Columelle, Palladius, ne sont point à négliger non plus et peuvent, à l’occasion, donner la clef de plus d’un problème. Il va sans dire que les inscriptions fourniront la plus sûre de toutes les ressources à cause de leur véracité inattaquable. Nous en rencontrerons de très significatives ; mais celles-là sont, sur la matière qui nous occupe, malheureusement en petit nombre.

Pour en revenir à l’étude spéciale des aqueducs de Rome, ajoutons qu’elle est singulièrement facilitée par le magistral traité de M. Lanciani[1], l’éminent archéologue italien. Aussi trouvera-t-on ce livre mentionné ici toutes les fois qu’il s’agira d’un fait important et caractéristique intéressant l’ensemble des aqueducs romains : c’est dire qu’il sera très fréquemment cité. Il faut faire grand cas aussi de l’introduction que l’ingénieur Belgrand a mise en tête de son grand ouvrage sur les travaux souterrains de Paris[2] : cette introduction forme à elle seule un assez volumineux fascicule qui contient, après quelques généralités sur les aqueducs antiques, une étude spéciale sur ceux de Rome et quelques pages sur celui de Sens. Cet ouvrage a précédé de quelques années le livre de M. Lanciani. L’un et l’autre renvoient fréquemment aux écrivains ou graveurs des derniers siècles qui se sont occupés des antiquités de Rome, les Fabretti, les Piranesi, les Canina, les Nibby, les Cassio, les Rossi, auxquels j’ai eu recours aussi quelquefois directement.

Sur les autres aqueducs de l’empire romain existent çà et là un certain nombre de monographies plus ou moins tendues, plus ou moins complètes, par exemple sur ceux de Metz, de Fréjus, de Nîmes. Les descriptions de Texier, Trémeaux, Dureau de la Malle, sur l’Asie Mineure et l’Afrique du nord m’ont apporté aussi quelques renseignements utiles. Plus substantiels sont les documents contenus dans l’ouvrage de M. Gsell[3] sur les monuments antiques de l’Algérie, et dans les publications périodiques du Service des Antiquités et des Arts de Tunisie[4] ; je n’oublie pas une excellente brochure de M. le

  1. Topografia di Roma antica. Le acque e gli acquedotti (Rome, 1880.)
  2. Les travaux souterrains de Paris ; première partie : les eaux ; Introduction : Les aqueducs romains, par M. Belgrand. (Paris, Dunod, 1875.)
  3. Monuments antiques de l’Algérie, ch, x, liv. II (Paris, Fontemoing, 1901, 2 vol.)
  4. Enquête sur les installations hydrauliques romaines en Tunisie, sous la direction de Paul Gauchter (1897 à 1904), 8 fascicules.