anéantis à la longue par la pourriture, qui se voient au front de tant de murailles romaines régulièrement percées de trous[1].
Ces traces ne se voient presque jamais aux murs revêtus de l’appareil réticulé, spécialement imaginé pour l’ornement et qui en eût été déparé. Là, et partout où ces traces n’existent pas, on peut conclure que les parements ont été élevés par des ouvriers placés à l’intérieur du massif, et par phases successives, alternées avec le remplissage de l’alvéole par le blocage. Au contraire, partout où l’on voit des traces de boulins et notamment, pour parler de nos aqueducs, à Grange-Blanche (fig. 97), aux tourillons
de Craponne (fig. 97), la construction du parement s’est faite par échafaudages, voici comment. Une équipe de maçons travaillait, à l’extérieur pour élever le parement, tandis qu’une autre à l’intérieur entassait le blocage, à un niveau un peu plus bas. Celle-ci, arrivée au niveau où la première avait engagé des boulins dans le mur, noyait dans la masse de mortier et de cailloux les bouts intérieurs ; quand la prise était devenue suffisante pour que sur les bouts extérieurs on pût installer un plancher, les maçons du dehors montaient d’un degré ; et ainsi de suite, le travail de part et d’autre n’étant jamais interrompu.
- ↑ On en voit même aux murs des palais. Mais il faut songer que ces murs ont été dépouillés du placage de marbre ou de stuc qui dissimulait la brique ou la pierre grossière aujourd’hui à nu.