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A Ostie, un patronus coloniae, C. Nosennius Marcellus, parmi les autres fonctions municipales, avait eu celle de curator operum publicorum et aquarum[1].

À Castelli, dans la Germanie inférieure, se trouve la mention d’un Carantinius Maternus, praefectus aquae, dans l’inscription dédicatoire d’un nymphée.

IN • H • D • D || DEABVS • NIM || PHIS • SIGNA • ET || ARAM • C • CA ||
RANTINIVS || MATERNV || S • PRAWRCTYS • AQVE || V • S • L • M[2]

On trouve enfin la dénomination de tribunus aquarum gravée sur une pierre à Tibur.

T • SABIDIO • T • F • PAL
MAXIMO
SCRIBAE • Q • SEX
PRIM • BIS • PRAEF
FABRUM PONTIFICI
SALIO CVRATORI
FANI HERCVLIS V
TRIBVNO AQVARVM[3]

On ne sait s’il faut regarder tous ces curatores aquarum provinciaux comme des fonctionnaires municipaux, ou si quelques-uns d’entre eux relevaient du gouvernement impérial. À Lyon, aucune inscription ne révèle de fonctionnaire ainsi désigné. Il est pourtant difficile de croire que le service compliqué des quatre aqueducs n’ait pas été dirigé par un administrateur spécial. D’autre part, d’après tout ce qui a été dit déjà de la façon dont cette ville était devenue métropole des Gaules, résidence des princes, second centre de l’empire, foyer de la vie politique,

  1. Henzen, 6709.
  2. Henzen, 7148.
  3. Henzen, 7149. Borghesi pense qu’à partir d’une certaine époque, vers le iiie siècle, ce titre de tribun avait été pris par un assez grand nombre de fonctionnaires des villes.


    Cf. Lanciani, ouvr. cité, p. 313.