Page:Germain de Montauzan - Les Aqueducs antiques, 1908.djvu/460

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et à Urbin :

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Nous n’avons aucune inscription, aucun document officiel qui attribue explicitement au trésor de l’empereur les frais des aqueducs de Lyon. On peut donc être sur ce point de l’avis qu’on veut. J’ai suffisamment indiqué jusqu’ici ce qui me paraît rationnel en ce qui concerne l’administration impériale à Lugdunum pour n’avoir pas à insister. Attribuant aux empereurs et à leurs représentants directs la création des divers aqueducs, je ne puis croire que les finances municipales en aient supporté tous les frais : le fisc y a contribué pour la plus grande part, sinon pour la totalité. Il avait au surplus assez de moyens pour récupérer les avances faites de ce côté-là.

V. — REVENUS DES AQUEDUCS.

Il est certain qu’à Rome, pendant les premiers siècles de l’empire, à part quelques exceptions provenant d’un privilège spécial octroyé par l’empereur, les concessions d’eau furent payantes, et comme il est naturel, proportionnellement au nombre de quinaires concédés. Ce revenu allait au fisc, puisque

  1. De Aquis, 118. Donatien avait même accaparé ce revenu spécial ; l’équité de Nerva le rendit au trésor public.