préfecture des Gaules ayant à Trêves le siège de son gouvernement ; l’ancienne Lyonnaise divisée en deux, puis en quatre : telle fut la constitution de Dioclétien, qui fit descendre Lyon au rang de vingt autres villes de l’empire. Enfin, avec l’avènement officiel du christianisme, c’en est fait des cérémonies de l’autel de Rome et d’Auguste. Lyon, par sa population, par tout ce que lui a donné le passé, tiendra toujours une place marquante. Mais son règne est bien fini.
Les aqueducs pendant cette période. Invasions d’Alamans. Les Burgondes. — Quant aux travaux qui ont tant embelli la cité, quant à ces aqueducs dont elle a pu se glorifier à juste titre, croyons qu’ils ont résisté et fonctionné longtemps encore, malgré l’organisation de moins en moins forte des services publics et la diminution de la richesse et du luxe chez les particuliers. La ville de Lyon n’eut pas trop à souffrir des invasions barbares.il y eut bien, au ive siècle, de grands ravages exercés dans toute la région par des bandes d’Alamans qui, descendues en suivant la vallée de la Saône, avaient tenté de surprendre Lyon. Mais la ville était encore trop solidement fortifiée et elles s’étaient répandues tout autour. On croit que plusieurs localités importantes du pays des Ségusiaves, telles que Roanne et Feurs, furent pillées et ruinées. Les aqueducs ne durent donc pas échapper aux ravages de ces hordes. Mais, comme elles ne firent que passer comme un torrent pour aller se disperser et se faire anéantir dans le Midi, les destructions ne purent être que partielles et furent assez faciles à réparer. Il est bien probable cependant que, la population étant déjà considérablement réduite, et devant aller plus tard sans cesse en diminuant, les aqueducs ne furent plus entretenus que dans la mesure où leur état leur permettait de fournir une alimentation à peu près suffisante. À quoi eût servi la profusion d’autrefois ?
Quant à l’invasion burgonde, elle fut inoffensive pour Lyon. Ce furent les Lyonnais eux-mêmes qui, irrités de la déposition de l’empereur Avitus, et ne voulant pas se soumettre à Majorien, appelèrent chez eux les Burgondes en 456. Majorien reprit la ville à ces derniers, mais ils s’y réinstallèrent, après sa mort, sans blesser autrement que par une certaine grossièreté d’aspect et de mœurs la population habituée aux raffinements délicats de la