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comme on sait qu’un degré hydrotimétrique correspond à 0g,0067 de chaux, on en conclut que 0g,01250 représente à l’hydrotimètre 2g,193. Le nombre de bactéries n’a pas été recherché non plus en 1866. Mais il est certain, d’après la quantité absolument minime de matières organiques, et d’après l’opinion de plusieurs médecins consultés à ce sujet, que ce nombre est fort au-dessous de 1.000 par centimètre cube.

Voici les résultats obtenus à l’hydrotimètre en 1859, par M. Seeligmann[1], pour les affluents de la Brévenne et pour le Gier, d’une part ; d’autre part, pour le Rhône, la Saône, la Seine ; j’y joins le degré pour les eaux d’aqueducs alimentant actuellement Paris :

Ruisseau de l’Orgeolle (origine de l’aqueduc romain de la Brévenne). . . . . . 2°

—————— du Rossand (affluent de la Brévenne, près de Montromand) . . 0°,75

—————— de la Barge ——————   ——————                   0°,75

—————— du Sotison —————— près de Courzieu. . . . . . . . . . . 2°

Source du Gier . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2°

Rhône, à Lyon. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13°

Saône, ———. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15°

Seine, à Paris. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17,7°

Aqueduc de la Vanne. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19,8°

————— de la Dhuis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24,6°

————— de l’Avre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15°

Suivant Boussingault, une eau potable doit contenir par litre, pour être, comme on dit, aérée, de 20 à 50 centimètres cubes d’un mélange gazeux composé d’oxygène, d’azote et d’acide carbonique. La proportion d’oxygène doit y être supérieure à celle que contient l’air atmosphérique ; quant à l’acide carbonique, une bonne eau en contient presque toujours une petite proportion, 5 à 10 % du mélange gazeux, ce qui relève un peu la saveur du liquide. La dose d’ammoniaque ne doit pas dépasser un milligramme par litre ; les carbures et l’hydrogène sulfuré doivent en être totalement absents.

  1. Essai chimique sur les eaux potables, approprié aux eaux de la ville de Lyon, publié dans les Annales des Sciences physiques et naturelles, d’Agriculture et d’Industrie de Lyon.