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Page:Germain de Montauzan - Les Aqueducs antiques, 1908.djvu/9

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LES AQUEDUCS ANTIQUES
DE LYON


INTRODUCTION


Une étude sur les aqueducs antiques de Lyon est loin d’être une entreprise nouvelle. Cela s’explique facilement quand on considère que d’une part ces aqueducs sont de beaucoup les plus importants vestiges qui subsistent de la civilisation romaine dans l’ancienne capitale des Gaules, et que d’autre part ils sont à tous points de vue dignes de captiver aussi bien l’intérêt raisonné de l’historien et de l’archéologue que l’admiration spontanée de l’artiste ou du simple visiteur. L’un d’entre eux surtout, le principal, a déjà été maintes fois décrit. Bien que parmi ces descriptions la plupart soient, à peu de chose près, copiées les unes sur les autres, elles n’ont pas laissé de réveiller chaque fois la curiosité sur des ruines dont les Lyonnais s’enorgueillissent à bon droit. Sans doute, rien dans ces ruines n’équivaut aux majestueuses lignes d’arcades qui se prolongent à l’infini dans la campagne romaine, ou même à la triple rangée d’arceaux superposés du Pont-du-Gard, mais elles s’alignent souvent aussi sur de longs espaces, offrent des aspects variés, tantôt imposants, tantôt gracieux, toujours pittoresques. Surtout, et c’est pour l’archéologue leur premier mérite, elles constituent un témoignage presque unique de la science solide et de l’ingéniosité opiniâtre des constructeurs romains : leur longue étendue, l’aisance avec laquelle on leur a fait franchir les plus difficiles obstacles, prouvent en effet une connaissance très sûre et une pratique étonnamment habile des principes de l’hydraulique. C’est à ce titre, comme exemples de beaux projets techniques savamment conçus et adroitement exécutés, qu’il m’a paru intéressant d’en reprendre et d’en compléter l’étude.