Page:Germaine de Stael - Lettres et pensées du maréchal prince de Ligne, Paschoud, 1809.djvu/123

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En doutiez vous ? lui dis je. — Et nous voilà partis. Au lieu d’aller droit à cette place, où je comptois me rendre dans deux jours avec toute la cavalerie, nous en passâmes trois sur l’eau ; nous nous arrêtâmes partout, pour prendre et manger du poisson ; et nous allâmes visiter la flottille victorieuse.


Le 18 Juin, anniversaire de la bataille de Collins.

Du Camp d’Arnuntzka.


IL y a aujourd’hui trente-un ans qu’à cette heure-ci je voyois les armes de l’auguste maison d’Autriche triomphantes en Bohême : puissent-elles l’être aujourd’hui dans l’empire du Croissant ! Je criois alors avec mes Wallons des Vivat Maria — Theresia ! Le nom, les exemples et les peines que Votre Majesté se donne feront crier bientôt, j’espère, sur les murs de Belgrade : Vivat Josephus secundus ! c’est-à-dire, en latin, heureux, ce que vous méritez si bien d’être, Sire, par votre zèle pour le bien public, aux dépens de votre bien particulier.

Je ménage ici tous les mécontens de la Russie, non pour lui faire du tort, mais pour