Page:Germaine de Stael - Lettres et pensées du maréchal prince de Ligne, Paschoud, 1809.djvu/130

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cheval s’abattit de peur ou par le vent d’un boulet.

Comme je vois que cette espèce de siège est plus dangereux que glorieux pour les promeneurs, j’évite, quand j’y pense, la promenade perpendiculaire ; car à peine quitte-t-on la ligne du camp qu’on est surpris par une averse de boulets comme par la pluie : nous sommes presque aussi assiégés qu’assiégeans. J’ai vainement fait faire cette réflexion au comte Roger de Damas ; il a reçu hier, sans être guéri tout-à-fait de son coup de fusil de l’autre jour, une contusion d’un boulet de canon à la cuisse. Je souhaite pouvoir apprendre bientôt à Votre Majesté Impériale des nouvelles plus intéressantes ; mais je commence à en désespérer.