Page:Germaine de Stael - Lettres et pensées du maréchal prince de Ligne, Paschoud, 1809.djvu/151

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de bons ricochets. — Nous n’en avons plus besoin, Belgrade est à nous. — Ah ! mon Dieu y que me dites-vous ? me répond-il ; quelle besogne auraient fait aujourd’hui mes ricochets !

N’ai-je pas fait un peu des querelles d’Allemand à ce bon Osman Bacha, en lui écrivant les lettres suivantes : voici la première.

La confiance que j’avois en votre exactitude à garder strictement l’armistice, ayant été trompée, je vous en demande satisfaction et réparation. Comptant sur la bonne foi des musulmans, je ne pouvais pas m’attendre à la lâcheté d’une Tschaïque turque qui, près de l’embouchure de la Temesch, a tiré à cartouches sur une des Tschaïques impériales qui faisait tranquillement sa patrouille.

Si c’est un prétexte, il vaut mieux n’en pas avoir, et dire que vous avez envie de rompre la trêve. Il ne faut ni finesse ni prétexte entre un Bacha qui, je crois, a de l’honneur, et un chef de Chrétiens, tous deux employés dans des postes si éminens par nos sublimes cours.

Si vous voulez conserver l’union, donnez des ordres pour qu’aucun de vos soldats ne mette le pied sur mon territoire. C’est, vous