Page:Germaine de Stael - Lettres et pensées du maréchal prince de Ligne, Paschoud, 1809.djvu/175

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

davie ; ils en ont pris le Hospodar et la capitale. Quatre compagnies de héros, dont le plus jeune a soixante-cinq ans, ont repoussé, battu, défait un corps de quatre mille Turcs.

C’est tout ce qu’il y a de plus beau au monde qui vient de me mener reconnoître Choczim, à une demi-portée de canon. Je crois même que les janissaires ont eu la vue assez bonne pour trouver que madame de Witte étoit meilleure à enlever qu’un général autrichien. Nos chasseurs ont tué deux turcs qui vouloient passer le Niester à la nage, pour nous voir de plus près. Tremblant pour les jours de la plus belle créature qui existe, j’ai obtenu d’elle, avec bien de la peine, qu’elle me reconduisît à sa forteresse polonoise. Vous aurez de la peine à entendre d’ici la trompette des combats, car vous êtes bien loin ; mais celle de la renommée arrivera, j’espère, jusqu’à vous.