Page:Germaine de Stael - Lettres et pensées du maréchal prince de Ligne, Paschoud, 1809.djvu/263

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corps, pour y graver ne nom divin de Catherine-le-Grand, et d’un autre côté, (je lui en demande pardon) le nom humain de la dame de mcd pensées d’alors.

V. M. peut voir ce rocher dans le dessin que je lui en ai donné de Parthenizza : il y avoit mes projets de bâtir, que j’aurois exécutés sans Jusoff Pacha, à qui la Russie a l’obligation d’une grande augmentation de sa gloire.

Je veux donc, je prétends, j’exige que ce rocher même s’appelle Rocher de Ligne. Point de médiation ; c’est ainsi que j’ai appris d’une certaine cour à traiter.

Si le bon Selim obligeoit V. M. I. à aller à Constantinople, j’irois avec l’uniforme de l’hermitage que j’ai encore, et que j’aime de tout mon cœur. Mon rocher me donne le droit de porter le velours vert et argent ; car V. M. marchant avec majesté, grâce et lenteur, sur le pont de sa galère, m’a dit un jour, en étendant sa belle main, et sans s’apercevoir que le vaisseau marchoit toujours : — Je vous donne, M. le Prince de Ligne, ces terres sur la rive gauche du Boristhène.

La petite Europe occidentale n’est pas près de sortir des petites-maisons. On fait des plans, mais je crains qu’avant qu’ils ne passent et repassent la mer, le Rhin et le Danube, les