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de Ri Ha-eung, lui-même petit-fils du prince de Eun-Sin et arrière petit-fils du prince héritier Tjane-hog, mort en 1762 ; sa mère était la dame Min, fille de Min Tchi-kou, noble originaire de Rye-heunh. Le prince de Eun-sin, par l’effet d’une adoption, était devenu chef d’une branche plus éloignée de la famille royale et ses descendants ne paraissaient pas devoir être appelés au trône.

Les rois Hen-tjong et Tchyel-tjong étant morts sans enfants (1894 et 1863) la dame Tjyo, reine-mère, veuve de Ik-tjong, investie selon la coutume d’une grande autorité dans la famille royale, choisit le second fils de Ri Ha-eung comme fils adoptif de son époux décédé et d’elle-même, et le mit sur le trône (1863) ; Tjai-myen, fils aîné de Ri Ha-eung, fut écarté afin de continuer les sacrifices de sa ligne paternelle. Le jeune roi, à son avènement, dut changer en Hyeng son postnom primitif ; il épousa, en 1866, la dame Min née en 1851 de Min Thi-rok, proche parent de Min Tchi-kou. De cette union naquirent plusieurs enfants ; les trois fils aînés du roi moururent en bas âge, le quatrième, Ri-Syek, né en 1874, est le prince héritier ; il a épousé, en 1882, la dame Min, née en 1872, parente de la reine et fille de Min Htai-ho.

À l’avènement du jeune roi, son père reçut le titre de prince de Heung-saen (Heung-syen tai ouen koun) et exerça les pouvoirs d’un régent sans en avoir le titre. C’est à cette époque qu’eut lieu le massacre des missionnaires français et des chrétiens (1866). Dix ans plus tard, la Corée traita avec le Japon (1876), puis avec les États-Unis et les puissances européennes (1882 à 1886) et ouvrit plusieurs ports au commerce international. Des dissensions intestines accompagnées de troubles sanglants (1882, 1884, 1894), la politique de la Chine qui voulait maintenir sa suzeraineté consacrée en dernier lieu par le traité de 1637, amenèrent l’intervention armée du Japon et la guerre sino-japonaise (1894-1895) à la suite de laquelle la reine fut assassinée. La Corée se proclama indépendante (1896), changea son nom de Tjyo-syen en Han et prit le titre d’Empire. Dès lors elle cherchait à se modeler sur les grandes puissances.

Ce que l’on trouvait au pavillon coréen, c’était un résumé de la civilisation du pays, et c’est là-dessus qu’il faut s’arrêter un instant. Voici des soieries diverses, de légères comme des gazes, d’autres épaisses, unies ou brochées ; beaucoup sont de teintes vives et heurtées, quelques-unes d’une harmonie très douce ; on sait quel travail patient et délicat il faut pour préparer la soie, la teindre, la tisser ;

S. EXC. LE PRINCE MIN YOUNG CHAN, PRÉSIDENT D’HONNEUR DE LA SECTION IMPÉRIALE.
M. LE COMTE MIMEREL, COMMISSAIRE GÉNÉRAL.
S. EXC. YI POMM TCHINE, MINISTRE DE SA MAJESTÉ L’EMPEREUR.
M. CHARLES ROULINA, CONSUL GÉNÉRAL A PARIS, PRÉSIDENT DE LA COMMISSION IMPÉRIALE.
M. E. FERRET, COMMISSAIRE GÉNÉRAL ADJOINT, ARCHITECTE DU PAVILLON.