préférablement à Dieu ? Non, non, et saint Paul, interprète
sacré des volontés du ciel, qui connaissait toute
l’étendue des devoirs de la nature, a dit : « Plutôt que
de brûler, foutez, mes enfants, foutez ! » Il est vrai que
pour ne pas choquer la faiblesse des petits esprits, il
met un correctif à sa pensée et se sert de l’expression :
« Mariez-vous » ; mais, au fond, c’est la même chose :
on ne se marie que pour foutre. Ah ! que je t’en dirais
bien davantage si je ne me sentais pressé de suivre le
conseil de saint Paul !
On rit de la saillie du Père et déjà le ribaud se levait, et le braquemard à la main, menaçait tous les cons de la salle.
— Attendez ! dit une des Sœurs, nommée Madelon ; pour punir Saturnin, il me vient une idée excellente.
— Quelle est-elle ? lui demanda-t-on.
— C’est, répondit-elle, de le faire coucher sur un lit ; Gabrielle s’étendra sur son dos, et le Père qui vient de parler comme un oracle exploitera Gabrielle !
Les ris redoublèrent à cette folie : j’en ris moi-même, et dis que j’y consentais, à condition que, pendant que le Père foutrait sur mon dos, je foutrais moi-même avec la donneuse d’avis.
— Allons, reprit-elle gaiement, j’y consens pour la rareté du fait.
Chacun applaudit une imagination aussi bizarre ; nous nous mîmes en posture. Figurez-vous quel spectacle cela devait faire ! Le Père ne poussait aucun coup à ma mère qu’elle ne le lui rendît sur-le-champ au triple, et son cul, en retombant sur le mien, me faisait enfoncer dans le con de Madelon, ce qui faisait un ricochet de fouterie tout à fait divertissant pour les spectateurs, non pas pour nous, car nous étions trop occupés