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Portier des Chartreux.


goûté ! mais elle me prend pour l’Abbé, elle me dit que mon amour va lui coûter des larmes, partageroit-elle avec Nicole les homages de ce faquin-la ? Elle eſt aparemment jalouſe, la bonne Dame : elle croyoit poſſéder toute ſeule le cœur de ſon mignon. Pourquoi eſt-elle vieille, pourquoi eſt-elle laide ? Malgré ſa laideur, j’eus encore aſſez de hardieſſe pour m’expoſer au déſagrément de l’examen dont je m’étois ſi mal trouvé après les premiers coups. Ma main impatiente brûloit de retourner ſur ſon corps ſec & décharné, & quoique je ſentiſſe que le dégoût ſeroit le prix de mon imprudence, & que, ſi je voulois encore courir une poſte, le meilleur parti étoit d’attendre le retour de ma vigueur ſans le précipiter par un badinage qui pourroit bien au contraire l’éloigner. Je hazardai de porter la main ; mais, ô ſurpriſe délicieuſe ! Je retrouvai par-tout la même fermeté, le même embonpoint, la même chaleur ; la même douceur ; que veux dire ceci, repris-je alors, eſt-ce Françoiſe, ne l’eſt-ce pas ? Non aſſurément, ce ne peut-être que Nicole. O Ciel ! c’eſt Nicole ! J’en ai pour garand le plaiſir qu’elle m’a déja donné, & la continuation de ce plaiſir que