Page:Gevrey - Essai sur les Comores, 1870.djvu/137

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du mouillage du Nord signalé par Horsburgh, joute M. Passot, il en existe deux autres dans l’Ouest, mais tous deux si mauvais que les bâtiments de guerre n’y ont jamais paru. Cependant on peut y être en sûreté pendant la mousson du Sud, et même tant que les vents restent au Nord-Est. Mais il faut abandonner ce mouillage vers la fin de novembre, époque des vents de Nord-Ouest qui sont d’une grande violence et battent directement la côte. Un petit plan a été fait de ce mouillage ; il pourra être utile à ceux de nos négociants qui viendraient tenter quelques opérations commerciales dans cette île". La ville de Mouroni, où réside le sultan Achmed, est située au Sud-Ouest, sur le rivage de la mer, au bord d’un petit bassin naturel fermé par un goulot étroit, parsemé de grosses roches, et couronné de fortifications à demi ruinées. C’est dans ce bassin que les boutres viennent se mettre au sec pour se réparer. La ville est entourée d’un mur haut d’environ dix pieds, flanqué de tours carrées, le tout en fort mauvais état. A droite, en entrant par le goulot, on remarque un bâtiment, dit de la douane, et une mosquée neuve d’assez bon style. On pénètre dans la ville par des portes carrées, basses et étroites, qui ne peuvent donner passage qu’à des piétons. Sur une petite place, près de la douane, se trouve un cube plein, en maçonnerie, d’un mètre et demi de côté, surmonté d’une borne, qu’on dit être le tombeau d’un chef. Les maisons sont composées d’un simple rez-de-chaussée ; deux ou trois seulement ont une espèce d’étage ; elles sont presque