attendant bien à être attaqué par Abdallah, il s’empressa de fortifier Fomboni ; sa position était, toutefois, précaire ; les Sakalaves le détestaient en sa qualité de Hova ; d’un autre côté, les Arabes le considéraient comme un infidèle et leur défection était certaine en cas de guerre avec Anjouan ; le rusé Hova sut habilement rallier à lui tous les partis ; il se fit mahométan et changea son nom de Ramanatéka contre celui de sultan Abd-el-Rhaman. En 1833, il posséda un instant Mayotte que Boina-Combo, chassé par Andriansouli, lui avait cédée ; mais il ne put s’y maintenir. La guerre prévue avec Anjouan éclata bientôt. En décembre 1835, Abdallah organisa contre Ramanatéka une expédition formidable composée d’Anjouanais, de Comoriens, de Mahoris et de Sakalaves. Cette armée, la plus considérable qu’on eût jamais vue dans les Comores, se réunit à M’Samoudou. Abdallah partit d’Anjouan, le 20 janvier 1836, avec un seul boutre et aborda à Numa-Choa où il avait des intelligences et où Boina-Combo, le souverain dépossédé de Mayotte, se joignit à lui avec ses partisans. Le gros des boutres, retenu à M’Samoudou par les vents contraires, n’arriva à Numa-Choa que deux jours après. On commença aussitôt les hostilités car il ne suffisait pas de posséder Numa-Choa, il fallait s’emparer de Fomboni. Après avoir vainement tenté de forcer les sentiers qui y conduisent de Numa-Choa, à travers des gorges et des escarpements faciles à défendre, Abdallah voulut opérer une diversion en se rendant par mer auprès de Fomboni avec la moitié de ses troupes ; mais pendant le trajet un coup-de-vent
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