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Page:Gevrey - Essai sur les Comores, 1870.djvu/237

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nnance royale, du 29 août 1843, les plaça sous l’autorité d’un commandant supérieur, résidant à Nossibé, et l’établissement prit le nom de Nossibé et dépendances ; une nouvelle ordonnance, du 10 novembre 1844, transféra le siège du gouvernement à Mayotte ; enfin un décret, du 18 octobre 1853, détacha Sainte-Marie de l’établissement de Mayotte et dépendances qui ne comprend plus aujourd’hui que Mayotte, siège du gouvernement central et résidence du commandant supérieur, et Nossibé, résidence d’un commandant particulier. Mayotte et Nossibé sont donc réunies sous une administration et une législation communes et pourtant ces deux îles sont placées dans des conditions bien différentes ; Nossibé est une île malgache ; sa population, facilement assimilable, diffère complètement par les mœurs, la religion, le caractère et les besoins, de la population musulmane de Mayotte. De plus, par sa position à quelques kilomètres de Madagascar, Nossibé est essentiellement un centre de commerce, tandis que Mayotte, isolée au milieu du canal de Mozambique, est exclusivement agricole et industrielle. Les questions les plus graves et les plus délicates pour Nossibé sont souverainement jugées par le conseil d’administration de Mayotte, composé de fonctionnaires qui, pour la plupart, ne connaissent que Mayotte dont la seule observation ne peut donner une idée exacte des besoins et des intérêts de Nossibé. Espérons donc qu’un jour le gouvernement accordera la séparation administrative que la population des deux îles appelle de tous ses vœux. Mayotte et ses îlots sont divisés administrativement