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Page:Gevrey - Essai sur les Comores, 1870.djvu/236

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et y établissaient des usines à sucre. Les débuts ne furent pas brillants ; l’insalubrité extraordinaire du sol tuait à peu près tous les Européens et les créoles ; les indigènes n’étaient d’aucune ressource pour le recrutement des travailleurs ; on manquait d’ateliers pour réparer les machines, etc., etc. Enfin après bien des pertes cruelles en hommes, en argent et en récoltes, après avoir, aussi chèrement acquis l’expérience des procédés de culture et de fabrication, les concessionnaires sont parvenus, grâce, il faut le dire, à l’appui constant du gouvernement, à faire de Mayotte une petite colonie agricole et industrielle dont les valeurs créées représentent aujourd’hui une somme de 6 à 7 millions, et dont le succès est désormais assuré. Elle pourrait même, avec une législation favorable entrer sérieusement en relations avec la côte d’Afrique et Madagascar, et réaliser jusqu’à un certain point les espérances qu’on avait conçues sur son avenir commercial.






III.

Division administrative. – Mayotte et Nossibé. – Les quartiers. — Dzaoudzi chef-lieu..- Inconvénients de sa position. – Nécessité d’établir le chef-lieu à la Grande-Terre. — Mamoutzou. – Travaux actuels. — Travaux nécessaires. — Pamanzi. – Alimentation des bœufs.– Le marais mixte de Fongouzou. — Nécessité et possibilité de son assainissement.


Après la prise de possession du 10 juin 1843, les trois îles Mayotte, Nossibé et Sainte-Marie furent administrées par des commandants particuliers dépendant du gouverneur de la Réunion. Une ordo