forme une plage de galets en détruisant la langue grise peu consistante qui joint les rognons. Du côté de l’Ouest, Pamanzi gagne, au contraire, sur la mer ; les débris de végétaux marins, de corail, de tête de coquilles, etc. que la mer apporte sur la plage, se lient avec le sable et forment des roches qui durcissent assez rapidement. Il y a plusieurs années, le gouvernement local avait couvert Pamanzi de plants de cocotiers qui n’ont pas réussi à cause de l’aridité du sol et surtout parce qu’ils ont été détruits par les bœufs et les incendies ; car Pamanzi sert de pare aux 4 ou 500 bœufs du gouvernement. C’etait trop demander à cet îlot ; il faut choisir entre les cocos et les bœufs ; on ne peut y avoir les deux choses à la fois et il est facile de l’établir. Pamanzi, au premier abord, paraît couvert d’excellents pâturages, mais cette herbe, dans laquelle les bœufs disparaissent, est la spartine arondinacée dont les tiges ligneuses ne fournissent aucun aliment aux bestiaux quand elles ont atteint une certaine croissance ; ces herbes commencent à pousser en octobre avec les pluies, et sèchent en mai avec les brises de Sud ; à partir du juin jusqu’au mois d’octobre, elles ne sont plus nutritives, les Arabes, qui les savent parfaitement, les brûlent alors ; les cendres et divers détruits amendent le sol qui, peut de jours après se recouvre d’un magnifique tapis de jeunes pousses vertes et tendres dont les bœufs sont très-friands. En plantant des cocotiers on a dû naturellement interdire l’emploi du feu, et les bœufs, mourant de faim, ont mangé les pousses des cocotiers ; quelques incendies, survenus malgré la surveillance de l’administration,
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