Page:Gevrey - Essai sur les Comores, 1870.djvu/302

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forces se déprime, l’appétit diminue, et les digestions sont pénibles. Tout travail devient fatiguant. Soit que cette modification de l’état physiologique tienne aux variations atmosphériques, plus grandes à cette époque que dans les autres parties de l’année, soit qu’elle résulte des rapports électriques existant entre les corps et les régions inférieures de l’atmosphère, ces phénomènes, tout nerveux, n’en sont pas moins ressentis par les Européens, du plus au moins. A Mayotte, on a constaté depuis longtemps que le nombre des maladies et en raison directe de la pluie tombée…… Les Arabes prétendent qu’à de certains intervalles, dont ils s’accordent à fixer la durée à 4 ou 5 ans, il passe sur cette île une épidémie de fièvre grave qui de tout temps a fait, sur la population noire, de nombreuses victimes. Depuis la fin de 1850 l’état sanitaire de Mayotte s’est heureusement modifié ; les affections paludéennes y existent toujours, les militaires, les employés et les colons en sont atteints, tous à peu près ; mais les fièvres pernicieuses, au lieu d’être la règle, n’y sont plus que l’exception, dans la première année de séjour, car, au delà de ce temps, elles deviennent fréquentes ; et l’on compte peu d’individus qui, après la 2è ou 3è année, soient assez privilégiés pour n’en avoir pas été atteints. Autant les affections paludéennes sont fréquentes à Mayotte, autant les autres affections des pays chauds y sont rares et bénignes. Celles qu’on y