archipels. Dans le canal de Mozambique ces éruptions ont formé tantôt des îles, tantôt, comme aux environs des Comores, de simples bas-fonds dont la forme semi-circulaire décèle l’origine volcanique.
Quand on étudie la marche et la durée de l’érosion de certaines falaises dont on peut facilement restituer les pentes, on est conduit à penser que si plusieurs parties de ces îles sont fort anciennes, d’autres sont relativement modernes. A la vérité, les cours d’eau sont encaissés, les dépôts d’alluvion, très épais, le littoral est profondément échancré ; mais ces résultats ont pu être rapidement obtenus par les pluies torrentielles qui, pendant sept mois, chaque année, déversent sur les Comores une masse d’eau égale à leur surface sur une hauteur de trois mètres environ, et par l’action incessante des vagues sur les débris ponceux, les tufs volcaniques et autres couches friables du sol. Elles ne semblent pas être les restes d’un ancien continent submergé car, dans les couches de relèvement du cratère de Pamanzi, près de Mayotte, sous des amas de déjections ponceuses pleines de fragments de corail et de bombes volcaniques, on voit une couche formée par des empâtements de sable et de coquilles modernes, parfaitement analogue aux dépôts qui se forment actuellement dans la baie. Le soulèvement de cette couche moderne au-dessus du niveau de la mer ou elle a été formée, et la présence du corail broyé dans les déjections du cratère, indiquent que l’émersion de Pamanzi, à Mayotte, a eu lieu pendant l’époque géologique actuelle.
Plusieurs montagnes des Comores affectent des formes géométriquement simples, comme le cône basaltique