Outchougui, véritable pain de sucre, le pic Combani, le double piton de Mavégani, le morne carré, le pic d’Anjouan, etc. On trouve, aux environs, des prismes basaltiques. D’autres paraissent formées par des épanchements de basaltes poreux ; les roches basaltiques sont, d’ailleurs, très abondantes dans les Comores. On voit aussi de grosses masses de mornes superposés, comme le M’Sapéré et le Mouraniombé à Mayotte, les montagnes de Mohéli, etc. Toutes ces montagnes sont très charnues et couvertes de forêts ou tout au moins d’herbages ; nulle part le roc n’est à nu. Enfin, quelques unes, notamment le volcan de la Grande Comore, sont recouvertes d’une calotte de laves ou de scories. Je n’ai vu de cratères bien évidents qu’à Pamanzi et à la Grande Comore.
Ces formations ne paraissent pas s’être produites simultanément ; il semble que le sol de chaque île ait été plusieurs fois remanié ; les anciennes coulées sont disloquées et inclinées dans tous les sens ; tout le sol est accidenté, bâché et ravins profonds, et, à part quelques rares plateaux et quelques plages d’alluvion, il n’y a pas une seule plaine. Chaque île se compose d’une chaîne principale, de montagnes basaltiques ou trachytiques, et de collines secondaires qui sortent brusquement de la mer et s’élèvent graduellement vers le centre, la plupart des collines secondaires sont des buttes de relèvement ou des coulées détachées de la chaîne principale ; on y trouve des couches de grès, des roches amygdaloïdes, des laves, des tufs volcaniques, des masses d’une matière rouge ou grise qui ressemble à de la terre cuite et exhale, sous l’action des premières gouttes de pluie, une odeur de chlore assez