Page:Gevrey - Essai sur les Comores, 1870.djvu/60

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est complètement noir, très lourd, d’un brillant métallique, et extrêmement riche en nigrine ou en fer titané. Chaque Comore est entourée de récifs et de coraux. Sur les côtes escarpées de la Grande Comore, de Mohéli et d’Anjoua, les coraux tiennent aux assises de l’île et ne s’étendent guère au large ; excepté sur quelques points ou ils se sont établis sur les buttes sous marines de relèvement et ont formé des bancs parallèles au rivage. Ils entourent Mayotte, dont le massif est beaucoup moins élevé, d’une ceinture parfaitement régulière qui laisse entre elle et l’île un chenal, large de plusieurs milles, parsemé d’îlots et de bas fonds.

II. – METEOROLOGIE

La vision de l’année. – Saison sèche. – Hivernage. – Variations de la température et de l’atmosphère. – Vents. – Pluies. – Orages. – Cyclones. – Raz-de-marée. – Tremblements de terre.

L’année, pour les Comores, est partagée en deux saisons qui se succèdent brusquement et presque sans transition, la saison sèche et la saison humide ou l’hivernage. La saison sèche, appelée aussi bonne saison, commence en mai et finit en octobre ; elle est caractérisée par l’absence de grandes pluies et un abaissement sensible de la température. C’est la seule époque de l’année où les Comores soient à peu près saines ; la végétation s’arrête faute d’humidité, l’herbe jaunit, les plantes et certains arbres perdent leurs feuilles, et sous un ciel embrasé on est tout étonné de retrouver, l’aspect froid et dépouillé des campagnes de France au mois de décembre.