Page:Gevrey - Essai sur les Comores, 1870.djvu/62

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Pendant les mois d’octobre, novembre, décembre, janvier, février, mars et avril, le thermomètre varie de 25° à 35° ; j’ai observé, en mars et novembre, 34° à la Grande Comore et Mohéli, 31° à Anjouan, et 33° à Mayotte. En mars 1867, à Mayotte, un thermomètre planté en terre au soleil, à midi, a indiqué 57° centigrades. La température moyenne est d’environ 29°,5 pour toutes les Comores pendant l’hivernage, avec variations nyctémérales de 3° à 7°. En exceptant bien entendu les cyclones, le baromètre oscille de 0,757 m à 0,765 m ; sa moyenne est 0,761 m avec oscillation diurne ordinaire de 1,5 mille.

Au commencement de l’hivernage, en octobre, le vent passe du Sud à l’Est-Nord-Est ; en novembre, au Nord ou il reste pendant décembre, janvier, février et mars ; en avril, il passe au Sud-Sud-Est et au Sud. Ces évolutions sont entremêlées de calmes plats, qui durent plusieurs jours, comme aussi de nombreux grains, plus ou moins violents, venant ordinairement de l’Ouest, du Nord-Ouest ou du Nord.

C’est pendant l’hivernage qu’ont lieu les cyclones, les coups de vent et les raz-de-marée ; ils coïncident souvent avec l’établissement de la mousson de Nord-Est. Les véritables cyclones, ceux dans lesquels le vent fait le tour du compas, sont moins communs et moins violents dans les Comores qu’à la Réunion et à la côte Est de Madagascar. Voici la liste des cyclones ou coups de vent dont les vieux marins arabes ont conservé le souvenir à Mayotte. 1819, mois de……. ? Le vent souffle d’abord de l’Ouest, passe au Nord, dure trois jours, détruit toutes les cases et beaucoup d’arbres.