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Saïfah, mon âme, pourquoi revêts-tu le tchartchaf alors que le vent souffle sur la plaine et soulève les cailloux tranchants ?
Saïfah, couronne de ma tête, pourquoi ton sein bat-il à coups plus pressés que la feuille du platane secouée par le vent de la plaine ?
Saïfah, lumière de mes yeux, pourquoi ton regard si doux est-il devenu plus aride que la plaine desséchée par le vent ?
Je revêts le tchartchaf – ô maudit – pour voler au vent de la plaine dans les bras de celui qui m’attend.