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de la poésie scientifique

du « Symbolisme », — recueils sans liens de composition d’Articles parus à divers moments, ils n’ont vraiment une plus grande valeur, et l’étude sérieuse, l’impartialité et la vérité historique ne sont guère leur caractéristique. À mesure que la plupart d’entre eux, — comme attraits à l’origine autour des trois hommes dont nous verrons les noms, qui, alors, incarnèrent plus ou moins du Rêve qu’ils connurent ou reconnurent en eux trois, — s’en éloignèrent en départs d’Écoles, l’âpreté des luttes entraîna des négations intéressées ! Et surtout ils usèrent du silence, mais vraiment trop naïvement gros des hommes et des œuvres qu’ils voudraient taire !…[1]


Il n’avait évidemment eu d’autres documents en main, et c’était hier, l’intéressant et sincère critique, M. Stéphane Servant, que, après un premier article sur les origines du mouvement poétique, nous avertissions d’erreurs graves, en produisant dates et œuvres. Puisqu’alors il s’écriait : « Ce que nous appelions réforme grammaticale aurait pour point de départ Mallarmé, et la réforme scientifique, M. René Ghil. C’est, en effet, une question de dates et de documentation. Si le point de vue de M. René Ghil est exact, comme il s’agit d’un mouvement actuellement en plein triomphe, et comme j’ai pu lire des volumes entiers où son nom n’est pour ainsi dire pas cité, j’en arrive à soupçonner dans cet oubli quelque-une de ces belles injustices qui égaient l’his-


  1. Mallarmé lui-même, gagné, sut en ses Divagations, quand il parle des diverses techniques poétiques, sciemment omettre la première en date et la plus active, qu’il avait saluée.