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de la poésie scientifique

toire ![1] — M. Servant avait dû lire surtout les recueils de la critique « symboliste »[2]. « Injustice », qu’on aurait tort de prendre au sérieux. M. Servant, en poursuivant une documentation plus étendue et travaillée, a pu s’assurer que nous eûmes d’énergiques et sûres compensations, — et que la doctrine de Poésie scientifique, qui ne tient que d’elle-même, existait avant et pendant les silences, intéressés, et qu’elle existe après…


…Pour réunir, disions-nous, le document précis sur les origines et l’évolution du mouvement poétique moderne, — il est nécessaire, on le voit, d’un travail préparatoire assez long : lectures des Œuvres et des Revues, organes des diverses Écoles, prise exacte des dates, comparaison des documents, recherche des Études, des Articles, avec méthode.

Il est pourtant aisé, à mon avis, à l’aide d’une pareille documentation (mais personne ne s’en donna la peine)[3], de déterminer nettement le principe, — qui est double et donne naissance à une double évolution.


  1. Stéphane Servant. — Revue Intellectuelle. Février 1907.
  2. M. Servant n’eût pourtant pas dû ignorer, au moins, en regard, les Anthologies de MM. Van Béver et Léautaud, et de M. G. Walch, qui l’eussent renseigné.
  3. Aussi, est-ce plaisir de lire le petit livre récent de M. Étienne Bellot (Notes sur le Symbolisme, 1908), qui apporte d’heureux éclaircissements, du document, précisé de dates. Il est à regretter seulement que la mauvaise place d’un petit chapitre et une inattention, laissent croire que l’auteur conçoive comme « décadents » les poètes venus autour de Mallarmé. Mais tout s’explique ensuite. « Décadent » n’a été qu’un mot de chroniqueur.