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Page:Ghil - Légende d’âmes & de sangs, 1885.djvu/44

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Très haut va sa prière, et, soupirs de leur Âge
De vêpres à genoux, les dames des manoirs !
Vont ses soupirs de mère : et, las ! au grand mirage,
Où, hors les roses, vont les ors, glauques et noirs,

Ne le voit-elle ouvrir, hoir de vieilles névroses, —
Sœur des ailes — ses mains ! et, Vous, à son insu,
Aux grands sourds Yeux de l’Homme, ô grand soleil sans roses
Des malades du spleen des vieux Terroirs issu :

Versez-vous, — lune pâle et païenne ! des glauques,
Pâles et planes eaux l’ample et le seul sommeil
Plein d’émois en dessous ! — et, plus haut, aux non rauques
Grands prés, va la lune ample et reine, son soleil !