numens étaient l’ouvrage des Romains ; mais ils étaient remplis des chefs-d’œuvre de la Grèce en peinture et en sculpture. Les savans trouvaient dans le temple de la Paix une bibliothéque curieuse. À quelque distance était située la place de Trajan ; elle était environnée d’un portique élevé, et formait un carré dont quatre arcs de triomphe faisaient les vastes et nobles entrées ; au milieu s’élevait une colonne de marbre, haute de cent dix pieds, et qui marquait ainsi l’élévation de la colline qu’il avait fallu couper. Cette colonne n’a rien perdu de sa beauté ; on y voit encore une représentation exacte des exploits de son fondateur dans la Dacie. Le vétéran contemplait l’histoire de ses campagnes ; et, séduit par l’illusion de la vanité nationale, le paisible citoyen partageait les honneurs du triomphe. Les autres parties de la capitale, et toutes les provinces de l’empire, se ressentaient de ce généreux esprit de magnificence publique ; des amphithéâtres, des théâtres, des temples, des portiques, des arcs de triomphe, des bains et des aqueducs, servaient, chacun selon leur destination, à la santé, à la religion et aux plaisirs du moindre des citoyens. Parmi ces divers édifices, les derniers méritent surtout notre attention ; leur utilité,