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PRÉFACE DE L’ÉDITEUR.

M. Hugo, professeur de droit à Gœttingue, a publié, en 1789, une traduction du chap. XLIV, où Gibbon traite de la jurisprudence romaine, avec des notes critiques : j’en ai emprunté quelques-unes ; mais ces notes renferment en général peu de faits, et ne sont pas toujours suffisamment étayées de preuves.

En français, je n’ai lu qu’une espèce de Dissertation contre Gibbon, insérée dans le septième volume du Spectateur français ; elle m’a paru assez médiocre, et contient plutôt des raisonnemens que des faits.

Tels sont, du moins à ma connaissance, les principaux ouvrages dont l’Histoire de la Décadence et de la Chute de l’Empire romain ait été spécialement l’objet : ceux que j’ai eus entre les mains étaient loin de me suffire ; et après en avoir extrait ce qu’ils offraient de plus intéressant, j’ai fait moi-même, sur les diverses parties qui me restaient à examiner, un travail de critique assez étendu. Je crois devoir indiquer ici les principales sources où j’ai puisé des renseignemens et des faits. Indépendamment des auteurs originaux dont s’est servi Gibbon, et auxquels je suis remonté autant que cela a été en mon pouvoir, comme l’Histoire d’Auguste, Dion Cassius, Ammien Marcellin, Eusèbe, Lactance, etc., j’ai consulté quelques uns des meilleurs écrivains qui ont traité les mêmes matières avec d’autant plus de soin et d’étendue, qu’ils s’en sont plus spécialement occupés. Pour l’histoire de la primi-