Innocence et vertus de Gordien.
Comme le troisième Gordien mourut à l’âge de dix-neuf ans, l’histoire de sa vie, si elle nous était parvenue avec plus d’exactitude, ne renfermerait guère que les détails de son éducation et de la conduite des ministres qui trompèrent ou guidèrent tour à tour la simplicité d’un jeune prince sans expérience. Immédiatement après son élévation, il tomba entre les mains des eunuques de sa mère, ces vils instrumens du luxe asiatique, et qui, depuis la mort d’Héliogabale, infestaient le palais des empereurs romains. Ces malheureux, par leurs intrigues secrètes, tirèrent un voile impénétrable entre un prince innocent et des sujets opprimés. Le vertueux Gordien ignorait
terminer le temps où Quinte-Curce a écrit. Ceux qui le placent sous les premiers Césars, raisonnent d’après la pureté et l’élégance de son style, mais ils ne peuvent expliquer le silence de Quintilien, qui nous a donné une liste très-exacte des historiens romains, sans faire mention de l’auteur de la Vie d’Alexandre (*).