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et non interrompu[1]. On y aurait cherché vainement cette union indissoluble et cette obéissance facile qu’offrait l’empire d’Auguste et des Antonins ; mais la religion musulmane donnait à de si vastes contrées une ressemblance générale de mœurs et d’opinions. À Samarcande et à Séville on étudiait avec le même zèle la langue et les lois du Koran ; les Maures et les Indiens se rencontraient en pèlerinage à la Mecque, s’embrassaient en qualité de compatriotes et de frères, et l’idiome des Arabes était l’idiome populaire de toutes les provinces situées à l’occident du Tigre[2].
- ↑ Voyez l’article Eslamiah (comme nous disons chrétienté) de la Bibliothéque orientale (p. 325). Cette carte des pays soumis à la religion musulmane s’applique à l’année de l’hégyre 385 (A. D. 995) : elle est de Ibn al-Wardii. Les pertes que le mahométisme a faites en Espagne depuis cette époque, ont été contrebalancées par les conquêtes dans l’Inde, la Tartarie et la Turquie d’Europe.
- ↑ L’arabe du Koran s’enseigne comme une langue morte dans le collége de la Mecque. Le voyageur danois compare cet ancien idiome au latin ; la langue vulgaire de l’Hejaz et de l’Yémen à l’italien, et les dialectes arabes de la Syrie, de l’Égypte et de l’Afrique, etc., au provençal, à l’espagnol et au portugais (Niebuhr, Descript. de l’Arabie, p. 74, etc.).