CHAPITRE LIII.
Mémoire sur l’empire grec.
QUELQUES rayons de lumière semblent percer la profonde obscurité du dixième siècle. Nous jetons les yeux avec curiosité et avec respect sur les ouvrages de Constantin Porphyrogenète[1], composés à un âge mûr, pour l’instruction de son fils, et où il nous annonce qu’il va développer à nos regards l’état de l’empire d’Orient au dedans et au dehors, durant la paix et durant la guerre. [Écrits de Constantin Porphyrogenète.]Dans le premier Écrits de ces ouvrages l’empereur décrit minutieusement les pompeuses cérémonies de l’Église et du palais de Constantinople, d’après son cérémonial et celui de ses prédécesseurs[2]. Il tâche, dans le second, de
- ↑ Claudien développe avec élégance le sens de l’épithète de Πορφυρογενητος, porphyrogenète, ou né dans la pourpre.
Ardua privatos nescit fortuna Penates ;
Et regnum cum luce dedit. Cognata potestas
Excepit Tyrio venerabile pignus in ostro.
Et Ducange rapporte dans son Glossaire grec et latin plusieurs passages qui expriment la même idée. - ↑ Un superbe manuscrit de Constantin (De Cæremoniis