Page:Gibbon - Histoire de la décadence et de la chute de l'Empire romain, traduction Guizot, tome 13.djvu/283

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

vention des étrangers fut rendue moins pénible aux habitans de Rome [Élection de Martin V.]par la générosité qu’ils eurent de choisir un Italien et un Romain, et Othon Colonne, recommandable par sa famille et par son mérite personnel, réunit les voix du conclave. Rome reçut avec joie et avec soumission, pour souverain, le plus noble de ses enfans. L’état ecclésiastique fut défendu par sa puissante famille, et c’est sous ce règne que les papes sont rentrés au Vatican et s’y sont fixés à demeure[1].

Martin V, A. D. 1417.

Eugène IV. A. D. 1431.

Nicolas V, A. D. 1447.

Martin V reprit le droit de fabriquer les monnaies que le sénat avait exercé durant près de trois siè-

    ne comptait que quatre royaumes chrétiens : 1o. celui de Rome ; 2o. celui de Constantinople ; 3o. celui d’Irlande, transféré aux monarques anglais ; et 4o. celui d’Espagne. Les Anglais triomphèrent dans les conseils ; mais les victoires de Henri V ajoutèrent beaucoup de poids à leurs raisons. Sir Robert Wingfield, ambassadeur de Henri VIII auprès de l’empereur Maximilien Ier, trouva à Constance les Mémoires des deux partis sur cette question, et les fit imprimer à Louvain en 1517. On les a publiés avec plus de correction dans le Recueil de Von der Hardt (l. V), d’après un manuscrit de Leipzig, mais je n’ai vu que l’extrait de ces actes donnés par Lenfant (Concile de Constance, t. II, p. 447-453, etc.).

  1. Un ministre protestant, M. Lenfant, qui quitta la France pour se retirer à Berlin, a écrit avec assez de bonne foi, de soin et d’élégance, l’histoire des trois conciles successifs de Pise, de Constance et de Bâle. Elle forme six volumes in-4o. Ce qui regarde le concile de Bâle est la partie la plus mauvaise, et ce qui regarde le concile de Constance est la partie la meilleure.