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tion, dont les Romains éprouvèrent bientôt la fatale influence, arriva la quatrième année du règne d’Alexandre Sévère, deux cent vingt-six ans après la naissance de Jésus-Christ[1].

Monarchie des Perses rétablie par Artaxercès.

Artaxercès avait acquis une grande réputation dans les armées d’Artaban, dernier roi des Parthes. Il paraît que ses services ne furent payés que d’ingratitude, récompense ordinaire d’un mérite supérieur, et que, banni d’abord de la cour d’Artaban, il

    grecs ou nos paladins : elle renferme les actions héroïques de Rostam, et ses combats contre Affendiar, le fils aîné de Guschtasps. Le grand Cyrus fut, pendant la durée de cette dynastie, le véritable fondateur du royaume des Perses. Le dernier de ces rois, Iskander, confia les satrapies aux grands du pays : l’un d’eux, Aschek ou Arsaces, se fit roi, et fut la tige de la dynastie des Arsacides.
    Les historiens perses n’ont conservé le nom que d’un très-petit nombre de ces monarques, dont la race fut enfin chassée par Ardschir-Babekan ou Artaxercès, fondateur de la dynastie des Sassanides, qui dura quatre cent vingt-cinq ans. Voyez une dissert. de Fréret, Mémoires de l’Acad. des inscript. et belles-lettres, t. XVI. (Note de l’Éditeur.)

  1. Dans la cinq cent trente-huitième année de l’ère de Séleucus. Voyez Agathias, l. II, p. 63. Ce grand événement (tel est le peu d’exactitude des Orientaux) est avancé par Eutychius jusque dans la dixième année du règne de Commode, et reculé par Moïse de Chorène jusque sous l’empereur Philippe. Ammien-Marcellin a puisé dans de bonnes sources pour l’histoire de l’Asie ; mais il copie ses matériaux si servilement, qu’il représente les Arsacides encore assis sur le trône des Perses dans le milieu du quatrième siècle.