Cette page a été validée par deux contributeurs.
la libéralité et à tous les devoirs de la morale[1]. D’un autre côté, ces devoirs essentiels étaient indispensablement prescrits au disciple de Zoroastre, qui voulait échapper aux persécutions d’Ahriman, et qui aspirait à vivre avec Ormuzd dans une éternité bienheureuse, où le degré de félicité est exactement proportionné au degré de piété et de vertu dont on a donné l’exemple sur la terre[2].
Encouragement de l’agriculture.
Zoroastre ne s’exprime pas toujours en prophète ; quelquefois il prend le ton de législateur. C’est alors qu’il paraît s’occuper du bonheur des peuples, et laisse voir, sur ces différens sujets, une élévation
- ↑ Zoroastre était beaucoup moins exigeant en fait de cérémonies, que ne le furent dans la suite les prêtres de sa doctrine : telle a été la marche de toutes les religions ; leur culte, simple dans l’origine, s’est graduellement surchargé de pratiques minutieuses. La maxime du Zend-Avesta rapportée ci-après, prouve que Zoroastre n’avait pas attaché à ces pratiques autant d’importance que Gibbon paraît le croire. C’est ce que prouve cette maxime, citée par Gibbon lui-même : « Celui qui sème des grains avec soin et avec activité amasse plus de mérites que s’il avait répété dix mille prières. » Aussi n’est-ce point du Zend-Avesta que Gibbon a tiré la preuve de ce qu’il avance ; mais du Sadder, ouvrage très-postérieur. (Note de l’Éditeur.)
- ↑ Voyez le Sadder, dont la moindre partie consiste en préceptes de morale : les cérémonies prescrites sont infinies, et la plupart ridicules. Le fidèle Persan est obligé à quinze génuflexions, prières, etc., lorsqu’il coupe ses ongles ou satisfait à des besoins naturels, etc., ou toutes les fois qu’il met la ceinture sacrée. Sadder art. 14, 50, 60.