examen impartial du caractère et de la conduite de Dioclétien suffit pour détruire ces anecdotes obscures. Quelles qu’aient pu être les intentions de ce prince, s’il eût eu à redouter la violence de Galère, sa prudence lui aurait donné les moyens de prévenir un débat ignominieux ; et comme il avait tenu le sceptre avec éclat, il serait descendu du trône sans rien perdre de sa gloire.
Les deux Césars, Sévère et Maximin.
Lorsque Galère et Constance eurent été élevés au rang d’Auguste, le nouveau système du gouvernement impérial exigeait deux autres Césars. Dioclétien désirait sincèrement de se retirer du monde : regardant Galère, qui avait épousé sa fille, comme l’appui le plus ferme de sa famille et de l’empire, il consentit sans peine à lui laisser le soin brillant et dangereux d’une nomination si importante. On ne consulta pour ce choix ni l’intérêt ni l’inclination des princes d’Oc-
d’un rhéteur obscur. Mais il y a beaucoup d’historiens qui nous rappellent ce mot admirable du grand Condé au cardinal de Retz : « Ces coquins nous font parler et agir comme ils auraient fait eux-mêmes à notre place (*). »