de Mensurius, évêque de Carthage, semble avoir été plus répréhensible. Un diacre de cette ville avait publié un libelle contre l’empereur ; le coupable se réfugia dans le palais épiscopal : quoique ce ne fût pas tout-à-fait encore le temps de réclamer les immunités ecclésiastiques, l’évêque refusa de le livrer aux officiers de la justice. Une résistance si contraire aux lois méritait d’être punie : Mensurius fut mandé à la cour ; au lieu de le condamner à mort ou au bannissement, on lui accorda, après un court examen, la permission de retourner dans son diocèse[1]. Telle était la condition heureuse des chrétiens soumis à Maxence, que lorsqu’ils désiraient de se procurer le corps de quelques martyrs, ils se trouvaient obli-
- ↑ Optat, contre les Donatistes, l. I, c. 17, 18 (*).
(*) Les paroles d’Optat sont : Profectus (Romam) causam dixit ; jussus est reverti Carthaginem ; peut-être qu’en plaidant sa cause il se justifia, puisqu’il reçut l’ordre de retourner à Carthage. (Note de l’Éditeur.)
liste des papes, étaient deux personnes différentes ; mais le savant abbé de Longuerue était persuadé que c’était le même pape :
Veridicus rector, lapsis quia crimina flere
Prædixit miseris, fuit omnibus hostis amarus ;
Hinc furor, hinc odium ; sequitur discordia, lites,
Seditio, cædes ; solvuntur fœdera pacis.
Crimen ob alterius, Christum qui in pace negavit,
Finibus expulsus patriæ est feritate tyranni.
Hæc breviter Damasus voluit comperta referre :
Marcelli populus meritum cognoscere posset.