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de l’Orient furent le patrimoine de Constance, et Constans fut reconnu légitime souverain de l’Italie, de l’Afrique et de l’Illyrie occidentale. L’armée souscrivit à ce partage, et après quelques délais, les trois princes daignèrent recevoir du sénat romain le titre d’Auguste. Quand ils prirent en main les rênes du gouvernement, l’aîné était âgé de vingt-un ans, le second de vingt, et le troisième de dix-sept[1].

Sapor, roi de Perse. A. D. 310.

Tandis que les nations belliqueuses de l’Europe suivaient les étendards de ses frères, Constance, à la tête des troupes efféminées de l’Asie, resta seul chargé de tout le poids de la guerre de Perse. À la mort de Constantin, le trône était occupé par Sapor, fils d’Hormouz ou Hormisdas, petit-fils de Narsès, qui, après la victoire de Galère, avait humblement reconnu la supériorité de la puissance romaine. Quoique Sapor fût dans la trentième des longues années de son règne, il était encore dans toute la vigueur de la jeunesse ;

    de nouveau dans la Pannonie, pour faire quelques changemens à cette première distribution. Constance obtint alors la possession de Constantinople et de la Thrace. Les mutations qui s’opérèrent dans les états de Constantin et ceux de Constans, sont expliquées si obscurément, que je ne hasarderai pas de les déterminer. (Voyez Tillemont, Histoire des empereurs, vie de Constance, art. 2.) (Note de l’Éditeur.)

  1. Eusèb., in vit. Constant., l. IV, c. 69 ; Zosime, l. II, p. 117 ; Idat., in Chron. Voyez deux notes de Tillemont, Histoire des empereurs, t. IV, p. 1086-1091. La Chronique d’Alexandrie fait seule mention du règne du frère aîné à Constantinople.