Cette page a été validée par deux contributeurs.
ritaient plus la confiance aveugle des citoyens et du clergé. On divisa les revenus ecclésiastiques de chaque diocèse en quatre parts ; la première pour l’évêque, la seconde pour le clergé inférieur, la troisième pour les pauvres, la dernière pour les dépenses du culte public ; et l’abus qu’on faisait de ce dépôt sacré fut souvent et sévèrement réprimé[1]. Le patrimoine de l’Église était encore assujetti à toutes les impositions publiques[2]. Le clergé de Rome, d’Alexandrie et de Thessalonique, put solliciter et obtenir quelques exemptions partielles ; mais le fils de Constantin repoussa la tentative prématurée du
- ↑ Voyez Thomassin, Discipline de l’Église, t. III, l. II, c. 13, 14, 15, p. 689-706. Il paraît que la division légale du revenu ecclésiastique n’a pas été établie du temps de saint Ambroise et de saint Chrysostôme. Simplicius et Gelase, successivement évêques de Rome à la fin du cinquième siècle, en parlent, dans leurs Lettres pastorales, comme d’une loi générale déjà confirmée par l’usage dans l’Italie.
- ↑ Saint Ambroise, le plus rigide défenseur des priviléges ecclésiastiques, se soumit sans murmure à payer la taxe des terres. Si tributum petit imperator, non negamus ; agri Ecclesiæ solvunt tributum ; solvimus quæ sunt Cæsaris Cæsari, et quæ sunt Dei Deo : tributum Cæsaris est, non negatur. Baronius tâche de présenter ce tribut comme un acte de charité plutôt que comme un devoir (Ann. ecclés., A. D. 387) ; mais l’intention, ou du moins les expressions, sont expliquées avec plus de bonne foi par Thomassin, Discipline de l’Église, t. III, l. I, c. 34, p. 268.